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Bonus Stage : Road Trip en Royal Enfield !

mercredi 3 août 2016, par Robin-Charles

Edit : l’article qui suit a été rédigé avant l’accident que j’ai subi. Bien que cet accident n’ait aucun rapport avec la moto, de près comme de loin, il me semble important de le préciser.

Ça y est, le stage est fini ! Les gars sont partis en Malaisie, et il ne me reste plus que 4 jours à passer en Inde.
Cependant, étant passionné de tout ce qui roule, et de conduite plus simplement, quelque chose me chagrine : je n’ai pas conduit en Inde.

Après de nombreuses démarches à Amritapuri, il semble difficile de louer une moto ici, tout simplement parce que c’est la campagne.
Que nenni, je prends tout de suite la route de Varkala, autrement plus touristique, où l’on m’a dit que l’on pouvait louer des motos. A mon arrivée, je trouve sans trop de mal "quelqu’un qui connaît quelqu’un", et je ne résiste pas, ce sera 3 jours de road-trip sur la mythique Royal Enfield !

Gare de Karunagappally, une dernière fois
Vue de Varkala, c’est quand même mieux avec du soleil !

Pour les néophytes, la Royal Enfield c’est LA moto indienne. Ici c’est la reine des routes avec son moteur 350cc (on est loin des standards européens). Son moteur généreux à la sonorité reconnaissable parmi cent et son confort en font le compagnon de route idéal pour qui veut rouler des heures durant !

Sitôt louée, rapide petit tour du coin pour prendre en main la bécane, en passant par Varkala et Paranur, puis je décide de prendre la direction des routes qui m’ont tant fait rêvé le week-end dernier, à savoir Periyar et ses routes de montagne sinueuses !
Premier arrêt dodo à Kottarakkara, une ville sans grand intérêt où il est visiblement difficile de trouver un hôtel.

Sur la route de Kumily

Le lendemain j’entame la remontée vers Kumily. Entre deux grands axes, j’en profite pour couper par des petites routes. Tout au long de mon chemin, les indiens qui me voient ne manquent pas de me saluer, et à chaque arrêt cartographie, je suis assailli !
L’arrivée sur Kumily se fera au gré de quelques averses, obligeant à quelques arrêts parapluie, en empruntant la magnifique route NH183.

Je prends de l’altitude
Arrivée à Kumily !
Centre de Kumily, ville frontière du Kerala
Eh non ! Ce n’est pas une légende !

La conduite en Inde, au premier abord déroutante, est finalement assez simple. Il suffit d’oublier ce qui se passe derrière pour se focaliser sur devant. En tant que moto, inutile de préciser que l’on est rien, et il faudra très vite remballer son ego face aux voitures et surtout aux bus, qui sont prioritaires dans TOUTES les situations. La vitesse est clairement modérée, avec au maximum 60 km/h mais en moyenne plutôt 30-40 km/h. L’usage du klaxon est omniprésent pour signaler à tout va que l’on arrive (pendant un dépassement, en ville, à l’abord d’un virage sans visibilité, à l’abord d’un virage avec visibilité,...). Toutefois, après 3 mois d’observations, cela me semblait clairement praticable en étant prudent.

Après une nuit reposante à Kumily, le soleil est de retour, et je pars redécouvrir les paysages du week-end dernier, m’aventurant sur des chemins pas toujours carrossables tant ma Royal semble ne jamais être en difficulté !
Quel plaisir que la moto, cette sensation de liberté, de pouvoir s’arrêter où l’on veut... et ce son !!

Comme une impression de déjà vu
Au milieu des champs de thé
De beaux panoramas le long de ma route
Calé.
Balade sur les petits chemins près de Kumily
Il va falloir attendre un peu

Après quelques heures à déambuler au milieu de ces paysages somptueux, il est déjà temps pour moi de prendre le chemin inverse. Ça tombe bien, la chaussée est sèche. La NH183 est vraiment un régal, mêlant paysage à couper le souffle, routes sinueuses à flanc de montagne et revêtement globalement très bon. De quoi se faire grandement plaisir pendant plus de 60km, au son de ce moteur qui pétarade à chaque lâchée de gaz !

Qu’il est doux de se promener au milieu de tels paysages
On est pas bien là ?

Cependant, certains détails nous rappellent qu’ici plus qu’ailleurs, la route est dangereuse.

On parle beaucoup de langues en Inde, donc on traduit
Catégorique
Ça tourne ici
Quelques épaves jonchent la route ...

Au retour, d’autres routes tout aussi agréables s’ouvrent à moi. Au Kerala, nul besoin de prendre le réseau "secondaire" tant les National Highways ressemblent déjà à nos nationales voire départementales. Après un ultime arrêt dodo à Adoor, je rejoins Varkala où il est temps pour moi de rendre les clés, après plus de 500km sur les routes indiennes.

Les routes sont belles ici
Les routes sont belles ici, encore
Les routes sont belles ici, toujours

Ainsi, ce séjour se termine de la plus belle des façons ! Et je tiens à réitérer : je reviendrais !

Cote de Varkala